Avant le début

 

EXTRAIT DU ROMAN: Parce qu'il n'y a rien de plus fantastique que la vie

Le personnage n'a plus d'âge. Il vit reclus au fin fond des marécages du golf du Morbihan. Il est en quasi décomposition, rongé par les vers et les pustules. Aveugle, il est assis prostré, dans une hutte ciculaire, et entouré de millier de petites bougies allumées, qui illumine l'endroit au point aveugler. Il racont le début de l'Univers, tel qu'il l'a vécu

    Avant le début, il n’y avait rien. Mais de ce rien omniprésent et hégémonique découlait sa définition, ce qui n’était déjà plus rien, et donc incompatible avec son état. Alors, l’équilibre se créa, pour séparer le néant de son état, et les temps commencèrent enfin. Cette alliance fut marqué par le début des temps, qui se déroulait dès lors irrémédiablement jusqu'à sa fin pour séparer d’un côté le néant, de l’autre son état. Comme le temps écoulé n’était pas simultané, mais unique à chaque instant, cette décohérence engendra un espace que l’on appela univers. Au début tout allait pour le mieux, on s’y sentait bien. Comment exprimer l’extase dans son paroxysme, le nirvana suprême. Puis tu pris conscience d’être, tu étais bien, trop bien peut être. Tu ressentais les choses tellement agréablement. Tu modulais le chaud et le froid à ta convenance: à la température idéale. Une petite brise te rafraîchissait quand tu le désirais, un souffle  léger te réchauffait selon ton envie. Tu ne ressentais aucune attraction de quelle nature que ce soit. Tu étais là au beau milieu de nulle part. tu paraissais flotter de ci delà. Tu ne ressentais aucun poids, tes membres étaient libres, et tu en jouissais pleinement, allongé dans le vide, sur un coussin de rêve. tu ne ressentais que l’envie que tu laissais aller jusqu’au bout de tes désirs,                                                      
pour ensuite le croquer avec passion. Tu te repaissais d’envie et de satisfaction à foison. Le clapotis léger d’un ruisseau te donnait soif, et le simple fait de savoir que tu pourrais satisfaire cette envie en y pensant seulement te rendait heureux. Tes papilles salivaient à l’idée de toutes ces belles choses qui te plaisaient tant. Tes sens s’adonnaient à l’excès à combler tous tes désirs. Tu voulais être aimé, tu le fus, admiré tout autant. L’envie, et le plaisir de le satisfaire te suffisaient amplement. Mais dans ce néant virtuel, toute chose a de l’importance, et ton rêve devint réalité. Tu pensais peut être aller au bout de tes envies jusqu’à la nuit des temps. Mais dans cet univers bâti sur l’équilibre, tout à son contraire, tu le savais pourtant. Aussi, pour te punir de quelques crimes éventuels que tu aurais pu commettre en d‘autre temps, on te condamnait à subir pleinement ce que tu n’avais qu’imaginé. Toi qui te satisfaisais d’excellence, tu en fus contraint à en savourer le pire. On te donna un air vicié à respirer, chargé d’effluves nauséeux, porteurs d’épidémies, au mieux allergénique. Cet air serait en plus un poisson qui te tuerait à la longue. Le froid pouvait être extrême et t’atteindre physiquement. Le chaud aussi pouvait te nuire gravement. Tu subirais les assauts répétés de rayons lumineux néfaste à ta santé, dont tu devrais te préserver, et cependant, tu ne pourrait pas t‘en passer. Tu ne te satisferais plus d’assouvir tes désirs par la pensée, mais en les concrétisant. Tu serais obliger pour survivre de te repaître de déchets d’origine organique. Tu devrais ingurgiter des cadavres en pleine décomposition, au mieux quelque peu rassis, et attendris. Non seulement, toi qui étais si délicat, tu t’en contenteras, mais en plus, tu apprécieras. Mais ce n’est pas fini, car pour survivre tu devras tuer, ce qu’ensuite tu dévoreras. Tu tueras également tes semblables, tes frères et tes sœurs, tes parents tes enfants pour un oui ou pour un non. Tu deviendras acariâtre, égoïste jaloux, prétentieux, mais de cela tu t’en défendras, car la mauvaise fois te guidera. Tu te repaîtras d’aliments végétaux qui pousseront dans la vase et la boue, matière immonde résultant de la décomposition d’organe vivant de toutes sortes, de déjection, d’urine, de bave et de sang. Mais là aussi tu trouveras cela très bon. Du devras chercher ton eau tous les jours, et tu ne pourras pas t’en passer. Un liquide dans lequel on se serait lavé, vautré, reproduit, déféqué, uriné et aussi parfois péri. Jeune, tu n’espérais que grandir, mais ensuite tu appréhenderas de vieillir. Car si tu pus croire à l’éternité à un moment de ta vie, c’est pour mieux te convaincre qu’un jour sera ton dernier. Enfin, on t’obligera à te reproduire avec un de tes semblables, toi qui jadis te croyais unique. Et pour se faire, tu devras user des pires stratagèmes: te rouler dans la fange de tes fantasmes, aller là où toi, jadis si subtil, aurais, en connaissance de cause, refusé d’aller. Farfouiller dans les replis les plus intimes de vos anatomies, là où vous éjectés tous vos excréments. Là aussi tu en prendras beaucoup de plaisir,  
pire tu t’en flatteras publiquement. Tu préfèreras que l’on te traite d’imbécile, plutôt que  d’impuissant. Ton corps suintera un liquide visqueux et malodorant que tu trouveras excitant. Tu te croiras libre et indépendant, alors que dés le départ, tu seras programmer pour accepter l‘inacceptable, et adorer le méprisable. Et pour appliquer cette sanction unique: on te donna la vie d‘une main, pour mieux te la reprendre demain. Après la vie, il n’y a plus rien. Tu rejoindras le néant. Mais comme maintenant tu es, alors écoute la suite.
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