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(Sources)
Interprétation:
D'une manière générale, le mot interprétation (du latin interpretatio) désigne l'action d'interpréter ou bien le résultat de cette action.
En linguistique, une interprétation est le fait de donner un sens à un signe, un geste, une parole. Elle relève du domaine de la sémantique.
D'une manière générale, le mot interprétation (du latin interpretatio) désigne l'action d'interpréter ou bien le résultat de cette action.
En linguistique, une interprétation est le fait de donner un sens à un signe, un geste, une parole. Elle relève du domaine de la sémantique.
DIEU:
Le mot « dieu » vient du latin deus, lui-même issu de la racine indo-européenne dei wo, « lumière» du ciel, du jour, de la base et dei-, luire, briller. C'est la plus ancienne dénomination indoeuropéenne de la divinité qui se retrouve dans le nom du dieu grec Zeus dont le génitif est Zênos (à rapprocher de Theos en grec). De la même racine est issue la désignation de la lumière du jour (diurne, die en latin). D'abord Deo et Deus (842), puis Deu et Dieu (XIe et XIIe siècles), le mot est attesté dès le tout premier texte français.
Croyances et doctrines:
l'athéisme dans sa négation catégorique de l'existence de Dieu, peut être interprété du point de vue agnostique, comme étant une croyance
Les théistes croient en un être suprême plus ou moins défini et y ajoutent l'obligation de lui rendre un culte, d'obéir à la « loi naturelle », à la différence des déistes qui se contentent de croire à l'existence d'un Dieu, sans autres implications particulières sur leur vie quotidienne. Les panthéistes considèrent pour leur part que tout est dieu et peuvent ainsi être qualifiés de naturalistes déistes. Le croyant affirme l'existence de Dieu, ou de dieux, à l'inverse des athées, qui réfutent cette hypothèse.
Tenant une troisième position, les agnostiques affirment qu'un être ou un fait divin est simplement indémontrable ou inconnaissable, là même où pour les mystiques et certains gnostiques, on peut en avoir une « connaissance » expérientielle.
D'autre part, lorsqu'il n'est pas simple indifférence, l'athéisme dans sa négation catégorique de l'existence de Dieu, peut être interprété du point de vue agnostique, comme étant encore une croyance, en ce que « Dieu » n'aurait pas à être nié ni accepté.
La plupart des critiques que l'athéisme adresse à la religion sont soit logiques, soit psychologiques, remettant en cause la motivation du croyant qui « crée Dieu à son image » afin de se rassurer, comme dans la projection d'un père ou d'une mère cosmique par exemple. D'autre part on n'aurait pas à faire découler l'ordre naturel d'une « réalité » aussi intangible, et outrepasser les limites de notre compréhension en forçant une réponse au « pourquoi » de l'univers.
Les divergences de perspective sont ici portées à leur paroxysme, en ce que le croyant, par la prière et la méditation notamment, estime pouvoir établir une relation personnelle avec cet intangible divin, et en obtenir une réponse indirecte mais probante.
Il convient de distinguer l'athée de l'anticléricaliste et de l'antithéiste, qui adresse plutôt une critique sociologique à l'encontre de la religion, « l'opium du peuple », et particulièrement envers l'asservissement politique par les Églises et leurs hiérarchies.
Au sein même d'une religion, de nombreuses tendances politisantes coexistent. Ainsi on rencontre des courants conservateurs, des courants fondamentalistes et des courants progressistes. Certains courants peuvent se voir excommuniés par d'autres ou déclarés anathèmes, et qualifiés d'hérétiques, surtout dans les religions dogmatiques, c'est-à-dire disposant d'un corpus déterminé de doctrines, souvent renforcé par une ou plusieurs autorités.
Le matérialisme:l'athéisme dans sa négation catégorique de l'existence de Dieu, peut être interprété du point de vue agnostique, comme étant une croyance
Les théistes croient en un être suprême plus ou moins défini et y ajoutent l'obligation de lui rendre un culte, d'obéir à la « loi naturelle », à la différence des déistes qui se contentent de croire à l'existence d'un Dieu, sans autres implications particulières sur leur vie quotidienne. Les panthéistes considèrent pour leur part que tout est dieu et peuvent ainsi être qualifiés de naturalistes déistes. Le croyant affirme l'existence de Dieu, ou de dieux, à l'inverse des athées, qui réfutent cette hypothèse.
Tenant une troisième position, les agnostiques affirment qu'un être ou un fait divin est simplement indémontrable ou inconnaissable, là même où pour les mystiques et certains gnostiques, on peut en avoir une « connaissance » expérientielle.
D'autre part, lorsqu'il n'est pas simple indifférence, l'athéisme dans sa négation catégorique de l'existence de Dieu, peut être interprété du point de vue agnostique, comme étant encore une croyance, en ce que « Dieu » n'aurait pas à être nié ni accepté.
La plupart des critiques que l'athéisme adresse à la religion sont soit logiques, soit psychologiques, remettant en cause la motivation du croyant qui « crée Dieu à son image » afin de se rassurer, comme dans la projection d'un père ou d'une mère cosmique par exemple. D'autre part on n'aurait pas à faire découler l'ordre naturel d'une « réalité » aussi intangible, et outrepasser les limites de notre compréhension en forçant une réponse au « pourquoi » de l'univers.
Les divergences de perspective sont ici portées à leur paroxysme, en ce que le croyant, par la prière et la méditation notamment, estime pouvoir établir une relation personnelle avec cet intangible divin, et en obtenir une réponse indirecte mais probante.
Il convient de distinguer l'athée de l'anticléricaliste et de l'antithéiste, qui adresse plutôt une critique sociologique à l'encontre de la religion, « l'opium du peuple », et particulièrement envers l'asservissement politique par les Églises et leurs hiérarchies.
Au sein même d'une religion, de nombreuses tendances politisantes coexistent. Ainsi on rencontre des courants conservateurs, des courants fondamentalistes et des courants progressistes. Certains courants peuvent se voir excommuniés par d'autres ou déclarés anathèmes, et qualifiés d'hérétiques, surtout dans les religions dogmatiques, c'est-à-dire disposant d'un corpus déterminé de doctrines, souvent renforcé par une ou plusieurs autorités.
Le matérialisme considère que la matière construit toute réalité et s'oppose au spiritualisme pour lequel l'esprit domine la matière. Matérialisme et spiritualisme sont des philosophies sur la nature de l'être. Leur opposition ne doit pas se confondre avec celle de l'idéalisme et du réalisme, qui sont des doctrines sur l'origine de la connaissance. D'une façon générale, le matérialisme rejette l'existence de l'âme, de l'esprit, de la vie éternelle, ou de Dieu. Il considère que la conscience, la pensée et les émotions sont les conséquences de mécanismes matériels. Pour le matérialisme, la mort du corps matériel entraine la disparition de la conscience et de la sensation d'exister. Le matérialisme considère que le monde résulte de mécanismes matériels, sans but et sans signification et que l'esprit est une illusion. Matérialisme et spiritualisme ne sont pas des doctrines du courant réaliste, leurs philosophies respectives reposent sur une représentation mentale de la réalité (idéalisme).
La conscience:La conscience est la faculté mentale d'appréhender de façon subjective les phénomènes extérieurs (par exemple, sous la forme de sensations) ou intérieurs (tels que ses états émotionnels) et plus généralement sa propre existence. Si je suis triste, heureux et que je me rends compte que je suis triste ou heureux, par exemple, je prends conscience de mes états affectifs. L'un des grands défis des neurosciences cognitives contemporaines est l'étude de ce qu'on appelle les corrélats neuronaux de la conscience , c'est-à-dire les mécanismes qui permettent au cerveau de réaliser cette faculté[1].
Il ne faut pas confondre la conscience ainsi définie avec la conscience morale traitée plus bas dans cet article.
Il ne faut pas confondre la conscience ainsi définie avec la conscience morale traitée plus bas dans cet article.
Il est important de distinguer :
La conscience en tant que phénomène mental lié à la perception et la manipulation de représentations mentales, qui comprend :
la conscience du monde qui est en relation avec la perception du monde extérieur, des êtres vivants doués ou non de conscience dans l’environnement et dans la société (autrui).
la conscience de soi et de ce qui se passe dans l’esprit d’un individu : perceptions internes (corps propre), aspects de sa personnalité et de ses actes (identité du soi, opérations cognitives, attitudes propositionnelles).
La conscience morale, respect de règles d'éthique.
Le terme conscience est donc susceptible de prendre plusieurs significations, selon le contexte.
La conscience en tant que phénomène mental lié à la perception et la manipulation de représentations mentales, qui comprend :
la conscience du monde qui est en relation avec la perception du monde extérieur, des êtres vivants doués ou non de conscience dans l’environnement et dans la société (autrui).
la conscience de soi et de ce qui se passe dans l’esprit d’un individu : perceptions internes (corps propre), aspects de sa personnalité et de ses actes (identité du soi, opérations cognitives, attitudes propositionnelles).
La conscience morale, respect de règles d'éthique.
Le terme conscience est donc susceptible de prendre plusieurs significations, selon le contexte.
Caractéristiques de la conscience
La conscience présente certains traits caractéristiques :
Le rapport au moi ;
la subjectivité : la conscience que j’ai de moi-même est distincte de celle d’autrui ;
la structure phénoménale ;
la mémoire ;
la disponibilité, ou liberté de la conscience à l’égard des objets du monde ;
la temporalité ;
la sélectivité ;
l’intentionnalité : toute conscience est conscience de quelque chose, est tournée vers autre chose qu’elle-même : « la conscience n’a pas de dedans, elle n’est rien que le dehors d’elle-même. » (Sartre).
l’unité ou synthèse de l’expérience ;
Conscience de soi
La conscience s’accompagne de souvenirs, de sentiments, de sensations et de savoir que nous rapportons à une réalité intérieure que nous nommons moi. Cette conscience est appelée conscience de soi, et est structurée par la mémoire et l’entendement. Elle est en ce sens une unité synthétique sous-jacente à tous nos comportements volontaires. Les éléments qu’elle contient, souvenirs, sentiments, jugements, dépendent d’un contexte culturel, ce qui fait de la conscience de soi une réalité empirique changeante et multiple. L’unité et la permanence du moi ne sont donc pas garanties par l’unité de la conscience.
Le cogito cartésien ("je pense donc je suis") tend à exprimer l'état de conscience de celui qui s'exprime. Autrement dit le sujet, disant "Je" exprime une conscience de lui-même (Ego), en termes de savoir (raisonnement - entendement). Le "Je pense" est interactif. Il implique et nécessite, pour être exprimé, la conscience de soi. La conclusion d'être pourrait dès lors paraître redondante. Toutefois, elle vient exprimer l'état et la relation sensitive. "Je pense donc je suis" peut donc se décliner en "Je sais que je ressens donc j'existe".
Le rapport en première personne
L’introspection est la méthode d’investigation de la conscience qui vient généralement la première à l’esprit. C’est un fait que nous pensons avoir un accès privilégié à notre esprit, accès dont la conscience serait l’expression. Mais l’investigation de notre vie mentale n’est certainement pas suffisante pour élaborer une théorie de la conscience étendue : « on ne peut pas, disait Auguste Comte, se mettre à la fenêtre pour se regarder passer dans la rue ». Le sujet ne peut en effet s’observer objectivement puisqu’il est à la fois l’objet observé et le sujet qui observe, d’autant que la conscience se modifie elle-même en s’observant. Toute psychologie impliquerait donc d’examiner la conscience à la troisième personne, même s'il faut alors se demander comment il est possible d’observer ainsi la conscience de l’extérieur.
Le stade du miroir (se reconnaître dans un miroir) est souvent considéré comme un attribut essentiel de la conscience de soi, réservé à l'humain. Mais si ce stade est atteint vers l'âge d'un an et demi-deux ans chez l'homme, certains chimpanzés expérimentés, certains autres grands singes, éléphants, dauphins, perroquets et pies, sont capables de se reconnaître dans un miroir, comme l'a montré le test du miroir en éthologie.
Courant de conscience
L’idée de conscience de soi pose le problème de l’unité d’un sujet, d’un moi ou d’une conscience. On peut très généralement distinguer deux types d’hypothèses :
la conscience est l’expression d’une unité interne − le je du je pense ; cette unité peut être comprise de différentes manières :
unité d’un individu − le sujet pensant, voire « l’âme » (par exemple chez Descartes);
unité transcendantale − le sens interne comme conscience de mes contenus de conscience comme m’appartenant (Kant).
la conscience n’est qu’une liaison d’agrégats d’impressions (Hume) qui peut être décrite comme une suite plus ou moins cohérente de récits concernant un sujet purement virtuel − le moi. Aussi, « quand mes perceptions sont écartées pour un temps, comme par un sommeil tranquille, aussi longtemps je n’ai plus conscience de moi et on peut dire vraiment que je n’existe pas » (Hume, Traité de la nature humaine, I). Selon cette thèse, le moi est autre.
Conscience du monde extérieur
Selon Husserl, qui reprend un concept médiéval, toute conscience est conscience de quelque chose. Cela suppose que la conscience soit un effort d’attention qui se concentre autour d’un objet. Cette concentration est structurée par l’expérience ou par des catégories a priori de l’entendement, structures que l’on considère parfois comme les fondements de toute connaissance du monde extérieur. Dans l’idéalisme moderne la conscience est ainsi la source et l’origine de la science et de la philosophie.
Structure phénoménale de la conscience
À la question de savoir quelles relations la conscience entretient avec la réalité en général, une description phénoménologique répond que celle-ci a une structure spatiale et temporelle, structure qui est une organisation des concepts qui concernent notre expérience du monde et nous-mêmes en tant qu’acteurs de ce monde.
Conscience morale
C’est le sens premier du mot « conscience », que l’on trouve chez Cicéron et Quintilien, et qui dans la langue française reste sans concurrence jusqu’au XVIIe siècle.
La conscience psychologique est souvent évoquée comme une lumière, la conscience morale comme une voix : si la première nous « éclaire », la seconde nous « parle ». La conscience morale désigne en effet le sentiment intérieur d’une norme du bien et du mal qui nous dit comment apprécier la valeur des conduites humaines, qu’il s’agisse des nôtres ou de celles d’autrui. C’est le démon qui fit condamner Socrate.
Cette « voix » de la conscience, qui se fait entendre dans l’individu est pourtant, selon Rousseau, la même en tout homme. Malgré la diversité et la variabilité des mœurs et des connaissances, elle est universelle : elle est en nous la voix de la nature, car « quoique toutes nos idées nous viennent du dehors, les sentiments qui les apprécient sont au-dedans de nous, et c’est par eux seuls que nous connaissons la convenance ou disconvenance qui existe entre nous et les choses que nous devons respecter ou fuir » (Émile, Livre IV). Tel un instinct, mais pourtant signe de notre liberté, elle ne nous trompe jamais, pour peu qu’on l’écoute vraiment : « Conscience ! Conscience ! Instinct divin, immortelle et céleste voix ; guide assuré d’un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l’homme semblable à Dieu, c’est toi qui fais l’excellence de sa nature et la moralité de ses actions ; sans toi je ne sens rien en moi qui m’élève au-dessus des bêtes, que le triste privilège de m’égarer d’erreurs en erreurs à l’aide d’un entendement sans règle et d’une raison sans principe » (ibid.).
Entendue ainsi, dit Alain, la conscience est « le savoir revenant sur lui-même et prenant pour centre la personne humaine elle-même, qui se met en demeure de décider et de se juger. Ce mouvement intérieur est dans toute pensée ; car celui qui ne se dit pas finalement : « que dois-je penser ? » ne peut pas être dit penseur. La conscience est toujours implicitement morale ; et l’immoralité consiste toujours à ne point vouloir penser qu’on pense, et à ajourner le jugement intérieur. On nomme bien inconscients ceux qui ne se posent aucune question d’eux-mêmes à eux-mêmes » (Définitions, dans Les Arts et les Dieux).
Pour Alain, il n’y a donc pas de morale sans délibération, ni de délibération sans conscience. Souvent la morale condamne, mais lorsqu’elle approuve, c’est encore au terme d’un examen de conscience, d’un retour sur soi de la conscience, de sorte que « toute la morale consiste à se savoir esprit », c’est-à-dire « obligé absolument » : c’est la conscience et elle seule qui nous dit notre devoir.
La question demeure cependant de savoir quelle origine attribuer à la conscience morale. Car si pour Rousseau « les actes de la conscience ne sont pas des jugements, mais des sentiments »(ibid.), il n’en sera plus ainsi pour Kant, qui considérera au contraire la conscience morale comme l’expression de la raison pratique − et encore moins pour Bergson, qui verra en elle le produit d’un conditionnement social, ou pour Freud, qui la situera comme l’héritière directe du surmoi (Le Malaise dans la culture, VIII), instance pourtant en majeure partie inconsciente.
En d'autres termes, nous pouvons dire que la conscience morale désigne le jugement moral de nos actions (définition donnée par les professeurs de lycée généraux en classe de terminale).
représentations allégoriques de la conscience
On trouve dans la mythologie , la littérature et le cinéma plusieurs représentations allégoriques de la conscience.
"L'œil de Caïn" dans "la conscience" de Victor Hugo.
Minos qui juge Socrate symbolise en partie la conscience dans "rêveries d'un païen mystique" de Louis Ménard.
Socrate. Salut à toi, Minos. Ceux qui ont été injustement condamnés par les vivants se présentent avec confiance devant ton tribunal, juge des morts.
Minos. Je ne suis pas ton juge, Socrate, ni celui des autres hommes. La conscience humaine se juge elle-même selon ses actes.
Jiminy Cricket un cricket qui est la conscience de Pinocchio dans le dessin animé de Walt Disney.
La conscience présente certains traits caractéristiques :
Le rapport au moi ;
la subjectivité : la conscience que j’ai de moi-même est distincte de celle d’autrui ;
la structure phénoménale ;
la mémoire ;
la disponibilité, ou liberté de la conscience à l’égard des objets du monde ;
la temporalité ;
la sélectivité ;
l’intentionnalité : toute conscience est conscience de quelque chose, est tournée vers autre chose qu’elle-même : « la conscience n’a pas de dedans, elle n’est rien que le dehors d’elle-même. » (Sartre).
l’unité ou synthèse de l’expérience ;
Conscience de soi
La conscience s’accompagne de souvenirs, de sentiments, de sensations et de savoir que nous rapportons à une réalité intérieure que nous nommons moi. Cette conscience est appelée conscience de soi, et est structurée par la mémoire et l’entendement. Elle est en ce sens une unité synthétique sous-jacente à tous nos comportements volontaires. Les éléments qu’elle contient, souvenirs, sentiments, jugements, dépendent d’un contexte culturel, ce qui fait de la conscience de soi une réalité empirique changeante et multiple. L’unité et la permanence du moi ne sont donc pas garanties par l’unité de la conscience.
Le cogito cartésien ("je pense donc je suis") tend à exprimer l'état de conscience de celui qui s'exprime. Autrement dit le sujet, disant "Je" exprime une conscience de lui-même (Ego), en termes de savoir (raisonnement - entendement). Le "Je pense" est interactif. Il implique et nécessite, pour être exprimé, la conscience de soi. La conclusion d'être pourrait dès lors paraître redondante. Toutefois, elle vient exprimer l'état et la relation sensitive. "Je pense donc je suis" peut donc se décliner en "Je sais que je ressens donc j'existe".
Le rapport en première personne
L’introspection est la méthode d’investigation de la conscience qui vient généralement la première à l’esprit. C’est un fait que nous pensons avoir un accès privilégié à notre esprit, accès dont la conscience serait l’expression. Mais l’investigation de notre vie mentale n’est certainement pas suffisante pour élaborer une théorie de la conscience étendue : « on ne peut pas, disait Auguste Comte, se mettre à la fenêtre pour se regarder passer dans la rue ». Le sujet ne peut en effet s’observer objectivement puisqu’il est à la fois l’objet observé et le sujet qui observe, d’autant que la conscience se modifie elle-même en s’observant. Toute psychologie impliquerait donc d’examiner la conscience à la troisième personne, même s'il faut alors se demander comment il est possible d’observer ainsi la conscience de l’extérieur.
Le stade du miroir (se reconnaître dans un miroir) est souvent considéré comme un attribut essentiel de la conscience de soi, réservé à l'humain. Mais si ce stade est atteint vers l'âge d'un an et demi-deux ans chez l'homme, certains chimpanzés expérimentés, certains autres grands singes, éléphants, dauphins, perroquets et pies, sont capables de se reconnaître dans un miroir, comme l'a montré le test du miroir en éthologie.
Courant de conscience
L’idée de conscience de soi pose le problème de l’unité d’un sujet, d’un moi ou d’une conscience. On peut très généralement distinguer deux types d’hypothèses :
la conscience est l’expression d’une unité interne − le je du je pense ; cette unité peut être comprise de différentes manières :
unité d’un individu − le sujet pensant, voire « l’âme » (par exemple chez Descartes);
unité transcendantale − le sens interne comme conscience de mes contenus de conscience comme m’appartenant (Kant).
la conscience n’est qu’une liaison d’agrégats d’impressions (Hume) qui peut être décrite comme une suite plus ou moins cohérente de récits concernant un sujet purement virtuel − le moi. Aussi, « quand mes perceptions sont écartées pour un temps, comme par un sommeil tranquille, aussi longtemps je n’ai plus conscience de moi et on peut dire vraiment que je n’existe pas » (Hume, Traité de la nature humaine, I). Selon cette thèse, le moi est autre.
Conscience du monde extérieur
Selon Husserl, qui reprend un concept médiéval, toute conscience est conscience de quelque chose. Cela suppose que la conscience soit un effort d’attention qui se concentre autour d’un objet. Cette concentration est structurée par l’expérience ou par des catégories a priori de l’entendement, structures que l’on considère parfois comme les fondements de toute connaissance du monde extérieur. Dans l’idéalisme moderne la conscience est ainsi la source et l’origine de la science et de la philosophie.
Structure phénoménale de la conscience
À la question de savoir quelles relations la conscience entretient avec la réalité en général, une description phénoménologique répond que celle-ci a une structure spatiale et temporelle, structure qui est une organisation des concepts qui concernent notre expérience du monde et nous-mêmes en tant qu’acteurs de ce monde.
Conscience morale
C’est le sens premier du mot « conscience », que l’on trouve chez Cicéron et Quintilien, et qui dans la langue française reste sans concurrence jusqu’au XVIIe siècle.
La conscience psychologique est souvent évoquée comme une lumière, la conscience morale comme une voix : si la première nous « éclaire », la seconde nous « parle ». La conscience morale désigne en effet le sentiment intérieur d’une norme du bien et du mal qui nous dit comment apprécier la valeur des conduites humaines, qu’il s’agisse des nôtres ou de celles d’autrui. C’est le démon qui fit condamner Socrate.
Cette « voix » de la conscience, qui se fait entendre dans l’individu est pourtant, selon Rousseau, la même en tout homme. Malgré la diversité et la variabilité des mœurs et des connaissances, elle est universelle : elle est en nous la voix de la nature, car « quoique toutes nos idées nous viennent du dehors, les sentiments qui les apprécient sont au-dedans de nous, et c’est par eux seuls que nous connaissons la convenance ou disconvenance qui existe entre nous et les choses que nous devons respecter ou fuir » (Émile, Livre IV). Tel un instinct, mais pourtant signe de notre liberté, elle ne nous trompe jamais, pour peu qu’on l’écoute vraiment : « Conscience ! Conscience ! Instinct divin, immortelle et céleste voix ; guide assuré d’un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l’homme semblable à Dieu, c’est toi qui fais l’excellence de sa nature et la moralité de ses actions ; sans toi je ne sens rien en moi qui m’élève au-dessus des bêtes, que le triste privilège de m’égarer d’erreurs en erreurs à l’aide d’un entendement sans règle et d’une raison sans principe » (ibid.).
Entendue ainsi, dit Alain, la conscience est « le savoir revenant sur lui-même et prenant pour centre la personne humaine elle-même, qui se met en demeure de décider et de se juger. Ce mouvement intérieur est dans toute pensée ; car celui qui ne se dit pas finalement : « que dois-je penser ? » ne peut pas être dit penseur. La conscience est toujours implicitement morale ; et l’immoralité consiste toujours à ne point vouloir penser qu’on pense, et à ajourner le jugement intérieur. On nomme bien inconscients ceux qui ne se posent aucune question d’eux-mêmes à eux-mêmes » (Définitions, dans Les Arts et les Dieux).
Pour Alain, il n’y a donc pas de morale sans délibération, ni de délibération sans conscience. Souvent la morale condamne, mais lorsqu’elle approuve, c’est encore au terme d’un examen de conscience, d’un retour sur soi de la conscience, de sorte que « toute la morale consiste à se savoir esprit », c’est-à-dire « obligé absolument » : c’est la conscience et elle seule qui nous dit notre devoir.
La question demeure cependant de savoir quelle origine attribuer à la conscience morale. Car si pour Rousseau « les actes de la conscience ne sont pas des jugements, mais des sentiments »(ibid.), il n’en sera plus ainsi pour Kant, qui considérera au contraire la conscience morale comme l’expression de la raison pratique − et encore moins pour Bergson, qui verra en elle le produit d’un conditionnement social, ou pour Freud, qui la situera comme l’héritière directe du surmoi (Le Malaise dans la culture, VIII), instance pourtant en majeure partie inconsciente.
En d'autres termes, nous pouvons dire que la conscience morale désigne le jugement moral de nos actions (définition donnée par les professeurs de lycée généraux en classe de terminale).
représentations allégoriques de la conscience
On trouve dans la mythologie , la littérature et le cinéma plusieurs représentations allégoriques de la conscience.
"L'œil de Caïn" dans "la conscience" de Victor Hugo.
Minos qui juge Socrate symbolise en partie la conscience dans "rêveries d'un païen mystique" de Louis Ménard.
Socrate. Salut à toi, Minos. Ceux qui ont été injustement condamnés par les vivants se présentent avec confiance devant ton tribunal, juge des morts.
Minos. Je ne suis pas ton juge, Socrate, ni celui des autres hommes. La conscience humaine se juge elle-même selon ses actes.
Jiminy Cricket un cricket qui est la conscience de Pinocchio dans le dessin animé de Walt Disney.
L'âme, selon certains courants religieux et philosophiques, est le principe vital, immanent ou transcendant, de toute entité douée de vie, pour autant que ce principe puisse être distingué de la vie-même.
Le terme provient du mot latin anima qui a donné « animé », « animation », « animal ».
Personnifiée en mythologie par Psyché, (gr: Ψυχή qui * signifie souffle), elle est souvent confondue avec l'ensemble des fonctions psychiques constituant la psyché, instrument qu'elle "anime". Par extension, tout élément naturel, par exemple une montagne, pourrait être investi d'une âme avec laquelle il serait d'une façon ou d'une autre possible d'interagir . Cette perception est propre à l'animisme où chaque entité est douée d'intentionnalité, ce qui donne lieu à l'émergence de rituels pour se concilier ses faveurs.
La notion d’âme joue un grand rôle dans la croyance religieuse. Avec ce concept vitaliste, la mort devient moins mystérieuse : lorsqu’une personne meurt, son âme la quitte, raison pour laquelle son corps devient inerte ; cette âme pourrait alors revenir sous forme de fantôme, ou aller vers un au-delà (un paradis ou un enfer). Concentrant la fonction vitale essentielle, l’âme est alors porteuse d'un espoir de vie éternelle et rien ne s'oppose même à sa réincarnation.
Le concept d’âme, tacitement associé à celui d’immortalité, reste, selon les modernes, imputé à Platon. Pour l’esprit contemporain, pour qui « l’existence précède l’essence » (voir L'Être et le Néant de Jean-Paul Sartre) l’âme reste un mythe que le matérialisme récuse totalement.
Le terme provient du mot latin anima qui a donné « animé », « animation », « animal ».
Personnifiée en mythologie par Psyché, (gr: Ψυχή qui * signifie souffle), elle est souvent confondue avec l'ensemble des fonctions psychiques constituant la psyché, instrument qu'elle "anime". Par extension, tout élément naturel, par exemple une montagne, pourrait être investi d'une âme avec laquelle il serait d'une façon ou d'une autre possible d'interagir . Cette perception est propre à l'animisme où chaque entité est douée d'intentionnalité, ce qui donne lieu à l'émergence de rituels pour se concilier ses faveurs.
La notion d’âme joue un grand rôle dans la croyance religieuse. Avec ce concept vitaliste, la mort devient moins mystérieuse : lorsqu’une personne meurt, son âme la quitte, raison pour laquelle son corps devient inerte ; cette âme pourrait alors revenir sous forme de fantôme, ou aller vers un au-delà (un paradis ou un enfer). Concentrant la fonction vitale essentielle, l’âme est alors porteuse d'un espoir de vie éternelle et rien ne s'oppose même à sa réincarnation.
Le concept d’âme, tacitement associé à celui d’immortalité, reste, selon les modernes, imputé à Platon. Pour l’esprit contemporain, pour qui « l’existence précède l’essence » (voir L'Être et le Néant de Jean-Paul Sartre) l’âme reste un mythe que le matérialisme récuse totalement.