Rendre à la terre..

 Extrait du roman: Parce qu'il n'y a rien de plus fantastique que la vie. L'ancien peuple de l'Atlantide vénérait le soleil. Il dressait des mégalithes pour soutenir la terre au dessus des flots et maintenir le ciel en haut de leur tête. L'or était le symbole du Démiurge, éclat de soleil. Ils recouvraient les mégalithes d'or pour louer Dieu. L'or n'avait qu'une valeur spirituelle, c'était des éclats de soleil qui féconderaient la terre mère. L'or a cette particularité de ne point rouiller ni de s'altérer, comme le ferait le cuivre ou le fer. C'est pour cela qu'il était magique et vénéré. Quand les colons sont arrivés en Bretagne,ils se sont rués sur les mégalites pour les dépouiller, alors certains mémoires ont demandé à leur peuple de récupérer le précieux métal et de le restituer à la terre

 
     Des ombres difformes s’étalaient sur les écorces rugueuses des marronniers. Ces formes fantasmagoriques et mystérieuses s’enroulaient de toutes leur longueur blafarde d’arbre en arbre avant de s‘évanouir dans la nuit. Des silhouettes énigmatiques avançaient et écartaient sur leur passage un crépuscule gorgé de secrets. La flore se laissait deviner   dans des poses nonchalantes. Des senteurs acres titillaient les muqueuses, relevant quelque peu une atmosphère doucereuse. Des hululements glacials comme sortis du tréfonds des ténèbres transperçaient le silence de par en par. Les lueurs de la lune rousse vautrée sur la canopée, cherchaient à percer le secret de la scène. Sur une sente tapissée de lichen et de glands, solidement harnaché, un lumière ruisselant peinait à tirer un traîneau lourdement chargé entre les racines exhumées de géants millénaires. Devant, le mémoire ouvrait le passage à l’aide de son bâton interminable. Une peau de renard pendouillait pitoyablement à son extrémité. Des grigris cliquetaient au rythme d’une démarche laborieuse. Ils arrivèrent après un long parcours sinueux, aux bords des lèvres entrouvertes d’un aven. Des épineux et des buis entouraient les lieux. Mercantor se penchait au dessus du gouffre et observait l’obscurité compacte que les profondeurs semblaient vouloir retenir auprès d’eux. Après quelques instants de regard soutenu, empli de provocation, il se redressait sur ses assises et se mit à farfouiller dans une de ses nombreuses poches. Il en sortit une boule de feuilles séchées tout entortillée qu‘il déplia méticuleusement en s‘aidant de ses deux mains; tandis que son fidèle serviteur installait des lampes à résineux, tout autours du trou béant. Le maître de cérémonie prit du fond de sa besace une poignée de paille jaunie par le temps, liée ensemble, et posa dessus le contenu des fanes. Les épis asséchés s’embrasèrent aussitôt, et illuminèrent le bas du visage de leur bourreau, qui fasciné souriait. Son valet vint prélever quelques brindilles enflammées et alluma les lampes. Une chaleur excessive fit lâcher des mains de son géniteur la boule de feu qui tomba au fond des abîmes, entraînant avec elle les ténèbres. Lumière attachait une extrémité d’une longue corde autours de la taille de son maître, et l’autre bout à la sienne. Après quelques vérifications et avoir pris quelques précautions Mercantor accrochait à sa ceinture une longue cordelette reliée à une lampe allumée, qu’il fit tournoyer au dessus du vide en éclaireur, puis il descendit en rappel, dans les profondeurs qui se dévoilait peu à peu, sous les caresses indiscrète d‘un timide halo de clarté. Lumière les pieds solidement plantés contrôlait la descente.  De petits bruits d’éboulis comme le clapotement d’une chute d’eau, accompagnèrent le mémoire dans son périple, en déclinant progressivement. Au bout d’un moment interminable, la nuit vint recouvrir le trou, les lampes s’éteignirent et le silence recouvra ses droits, seul les yeux du fidèle lumière scintillaient encore, attentifs au bon déroulement des opérations. Le temps parut s’arrêter une éternité entière. Enfin, une série de tiraillement sec de la corde suivit d’une séquence de relâchement informait le porteur qu’une nouvelle phase commençait. Alors des tas de ballots bedonnants et lourds empruntèrent le même chemin, accrochés au bout d’un long filin. La nuit avançait langoureusement, uniquement revêtue d’un vaporeux brouillard. La lune s’était laissée glissée un peu sur le côté et avait palie à demie cachée par quelques nuages ouatées. Le chant des hérauts s’élevait maintenant allégrement aux quatre coins de la forêt, annonçant victorieusement le nouveau jour naissant. Les feuillages engourdis s’étiraient dans de amples mouvements frémissements.  La brume déambulait poussée par un petit vent pinçant entre la flore éveillée qui acceptait maintenant de se laissait regarder. Mercantor ressortait de l’aven, ramassait ses affaires et son sac, prit son long bâton et rejoignit le chemin. Il brossait de ses longues mains son manteau, réajustait un tant soit peu son habit, et repartit à travers bois suivit de lumière, qui tirait cette fois un traîneau vide. Une fistuline accrochée à un vieux chêne souriait béatement, et de la mousse humide collait au dos des arbres. La terre expirait ses fautes dans une épaisse haleine blanchâtre, qui recouvrait tout l’espace. Mercantor fredonnait une complainte légère entre ses dents noircies. Il était accompagné par son fidèle serviteur qui gloussait bêtement derrière.  Deux mésanges les accompagnèrent de branche en branche tout le long du chemin. Arrivé à leur maison, tout le monde dormait encore. Il est vrai que par ce temps incertain, c’était encore la meilleure chose à faire. Le foyer rougissait faiblement en laissant se répandre une chaleur apaisante. Le sorcier allait se servir d’un peu de galette, d’une gousse d’ail ainsi que d’un broc d’eau fraîche, et partit petit déjeuner dans son cabanon. Il avait beaucoup de chose à penser, et peut être qu’après, il s’endormirait un moment.
Un coq s’égosillait dans la brume du matin en haut d’un tas de fumier. Patio était bien sagement assis devant ce providentiel casse croûte,  ci ce n’était ce tas de paille souillée au relent fécaux, il aurait déjà tenter sa 

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