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Adonaï

Le nom le plus important de Dieu dans le judaïsme est le tétragramme, le nom à quatre lettres de Dieu, Youd-Heh-Waw-Heh, יהוה (l'hébreu se lisant de droite à gauche). Il apparaît dans le second chapitre de la Genèse (ou, selon certains, à la fin du premier: Yom Hashishi Vaykhoulou Hashamaïm le sixième jour furent achevés les cieux) et est habituellement rendu par « le Seigneur ». Le judaïsme interdisant de prononcer ce nom en dehors de l'enceinte du Temple, la prononciation correcte du nom fut perdue, l'hébreu n'utilisant pas de voyelles. Si certains biblistes pensent qu'il se prononçait Yahweh, l'hébraïste Joel M. Hoffman suggère qu'il n'eut jamais de prononciation exacte. En effet, certains textes antiques, notamment les Manuscrits de Qumran, portent le tétragramme en caractères paléohébraïques, contrastant avec le reste du texte, écrit en caractères carrés, et on pense que, même à cette période, on le lisait Adonaï, « Mon Seigneur ».

Il s'agit du cas le plus connu du « lu écrit », différence flagrante entre l'écrit et la prononciation), YHWH se lisant Adonaï. Le plus souvent, les religieux disent le nom (haShem) pour éviter de prononcer ce qui selon eux est interdit : le nom de Dieu.

YHWH contenant les lettres de WeHaYaH, HoWeH, YHYeH (le Waw et le Yod étant interchangeables) : Il fut, Il est, Il sera. En un mot, l'Éternel.

Selon une autre tradition, YHWH serait la troisième personne de la forme "imparfaite" du singulier du verbe "être" — YHWH signifierait donc "Dieu est", "Dieu sera", ou peut-être "Dieu est", au sens de vit. Cette tradition s'accorde avec le fait que, dans le verset Ex. 3:14, Dieu parle, se référant à Lui-même à la première personne - "Je Suis". Le tétragramme signifierait alors "Lui qui Est par Lui-même, ou simplement, lui qui est, le principe d'existence étant étranger à la pensée juive classique. YHWH serait donc l'expression de la conception hébraïque du monothéisme : Dieu est par Lui-même, Créateur incréé dont l'existence (ou l'essence) ne dépend de rien ni personne d'autre, et sa réponse à Moïse, Je suis Celui que Je suis

Adonaï

Adonaï (Hébreu : אֲדֹנָי), Mon/Mes Seigneurs, est la forme "pluriel" de "Seigneur". La forme singulière, Adoni ("mon seigneur"), n'est jamais utilisée dans la Bible pour se référer à Dieu. Elle était par contre en usage chez les Phéniciens pour leur dieu Tammouz, et est à l'origine du nom grec d'Adonis.

Pour les critiques, Adonaï et d'autres Noms pourraient être écrits au pluriel afin de mettre en exergue que ce Dieu unique englobe en fait toutes les divinités adorées des ancêtres des Israélites; ainsi que les peuples avoisinants.

La prononciation du Tétragramme étant interdite depuis que le Temple a été détruit, les Juifs s'adressent à Lui par Adonaï dans leurs prières, et dans la vie de tous les jours, HaShem (Le Nom). Lorsque les Massorètes ajoutèrent la ponctuation (nikkoud) au texte de la Bible hébraïque au Ier siècle EC, ils donnèrent au Tétragramme les voyelles d'Adonaï, afin de rappeler au lecteur qu'il faut le lire Adonaï. Les traducteurs sépharades de la Bible de Ferrare vont encore plus loin, en substituant un simple A. à Adonaï.

Tammouz (en hébreu : תמוז) est le quatrième mois du calendrier hébreu.

Le nom de ce mois vient du calendrier babylonien, où il faisait allusion au dieu babylonien Tammuz.

Il correspond également au mois de juillet chez les arabes orientaux et les turcs.

Dumuzi en sumérien, ou Tammuz en babylonien, est un dieu mésopotamien. Il est le dieu-pasteur et dieu de la fertilité dans la religion babylonienne. C'est un berger-roi uni à Ishtar dans un très ancien rite de mariage sacré.

Un récit mythologique l'oppose d'ailleurs à Enkimdu, auquel il dispute les faveurs de la déesse Inanna, qui finit par le choisir. Cela reprend les conflits entre agriculteurs et pasteurs.

Dans une autre légende, la descente d'Inanna aux Enfers, il est choisi par sa parèdre pour la remplacer aux Enfers. Il est donc mort, et est alors considéré comme une divinité infernale. Il se fait cependant remplacer une moitié de l'année par sa sœur Geshtinanna. Le thème de la mort de Dumuzi a donné naissance à des textes de lamentation.

Le retour de Dumuzi sur terre est vu comme le début du renouveau de la nature. Cela est notamment marqué dans les rituels mésopotamiens par le Mariage sacré (Hiérogamie), dans lequel les rois sumériens interprétant Dumuzi s'unissaient rituellement à la déesse Inanna, pour marquer le retour du printemps.

Sous un autre de ses aspects, que l'on retrouve notamment dans le Mythe d'Adapa, Dumuzi est l'un des deux gardiens du palais céleste d'Anu, avec Ningishzida.

Dumuzi est vénéré dans divers temples. On le retrouve à Bad-Tibira, dont il est considéré comme un ancien souverain (anté-déluvien) par la Liste royale sumérienne. Il dispose de son sanctuaire dans celui de sa parèdre Inanna à Uruk.

Dumuzi avait donné son nom au sixième mois de l'année à Lagash sous les Dynasties archaïques. Le calendrier mésopotamien des époques postérieures comprend un mois nommé Dumuzi/Tammuz, le quatrième. Tammuz est encore aujourd'hui le nom du mois du calendrier chrétien correspondant à Juillet en Iraq et d'autres pays du Proche-Orient.

Dans le calendrier juif, Tammuz (habituellement transcrit Tammouz en français) est le mois lunaire qui correspond en général à la deuxième moitié du de Juillet est la première moitié d'Août.

Le nom de Tammuz apparaît dans la Bible, dans le Livre d'Ézéchiel (8:14), ou le prophète proteste contre l'usage des femmes d'Israël, qui "pleurent pour Tammuz" selon le rituel païen.

Tammuz se retrouve dans la mythologie grecque sous la forme d'Adonis.

Dans la mythologie grecque, Adonis (en grec ancien Ἄδωνις / Adônis) est un dieu symbolisant la mort et le renouveau de la nature. Il est associé à la rose et au myrte.

Fils de Cinyras, roi de Chypre, et de la fille de ce dernier, Myrrha, il jaillit de sa mère transformée en arbre à myrrhe en punition de son inceste.

Doté d'une grande beauté, Adonis fut aimé d'Aphrodite. Selon le pseudo-Apollodore, il fut envoyé par Aphrodite dans un coffre en bois à Perséphone, afin que celle-ci le garde en sécurité. Perséphone s'en éprit et le disputa à Aphrodite. Zeus résolut alors leur querelle en ordonnant au jeune homme de passer un tiers de l'année avec Aphrodite, un tiers avec Perséphone et le dernier avec la personne de son choix.

La décision de Zeus sembla, dans un premier temps, apaiser les tensions entre les deux déesses. Cependant, si Adonis respecta à la lettre les exigences du roi des dieux, il choisit de consacrer le tiers de l'année restant à Aphrodite afin de vivre pleinement son amour pour elle.

Dès lors, le partage n'était plus équitable et l'amour qui liait Aphrodite à Adonis attisa la convoitise des autres dieux. Car si la déesse de l'Amour, épouse légitime d'Héphaïstos, avait coutume de multiplier les infidélités, elle semblait cette fois-ci véritablement éprise de son jeune amant. Mais un jour Adonis, aimant chasser, parcourut la forêt et affronta un sanglier. L'animal blessé le chargea et le jeune Adonis s'effondra, blessé mortellement à la jambe. Une goutte de son sang tomba par terre et donna naissance à l'anémone. Toutes les légendes s'accordent sur cette fin tragique mais elles diffèrent quant à l'instigateur de ce drame.

Ainsi, certains affirment qu'Arès (dieu de la guerre), l'amant officiel d'Aphrodite, ne supportait pas d'être ainsi délaissé au profit d'un autre. Fou de jalousie, il décida de reconquérir la déesse de l'Amour en éliminant Adonis qu'il fit tuer par un sanglier. D'autres prétendent qu'Apollon (dieu des arts et de la divination entre autres) fut à l'origine de la mort d'Adonis. Furieux contre Aphrodite qui rendit aveugle son fils, Érymanthos, pour l'avoir surprise nue au bain, Apollon aurait arraché son bel amant à la déesse.

Aphrodite tint à rendre hommage à son amant défunt et organisa en son honneur une fête funèbre célébrée chaque printemps par les femmes syriennes. Ce rituel consistait à planter des graines et à les arroser d'eau chaude de manière à accélérer leur croissance. Ces plantations, surnommées "jardins d'Adonis", mouraient également très rapidement, symbolisant la mort du jeune homme. Les femmes se lamentaient alors bruyamment sur le sort tragique des deux amants.

On célébrait ces fêtes avec grande pompe à Byblos, à Alexandrie, etc. Elles duraient deux jours : le 1er était consacré au deuil, le 2e à la joie. Seules les femmes prenaient part à ces fêtes. Adonis était appelé « Thammouz » en Syrie et en Phénicie (voir le dieu Dumuzi (Tammuz) du Proche-Orient ancien et le mois de Tammouz, qui en dérive, dans le calendrier juif).

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