Si l'on considère le Soleil sur l'écliptique comme un cycliste sur un vélodrome, et le point-début du printemps (pour l'hémisphère Nord de la Terre) comme la ligne de départ/arrivée sur cette piste (il s'agit en fait du point vernal, qui est l'une des deux intersections du cercle des signes du zodiaque avec le plan de l'équateur céleste), alors tout se passe comme si la ligne de départ/arrivée était à chaque tour déplacée un peu plus en avant par rapport aux spectateurs (les étoiles) assis autour du vélodrome. Ainsi, chaque année, la position du Soleil par rapport à la Terre accumule un décalage supplémentaire par rapport à la position de la Terre par rapport aux étoiles. Ce décalage fait lentement passer le Soleil vu à l'équinoxe de mars d'un signe du zodiaque des constellations (zodiaque des astronomes) au signe du zodiaque des constellations qui précède, d'où le terme de précession des équinoxes. Il en découle la théorie des ères astrologiques, dont on entend parfois parler à propos de l'Ere du Verseau. Le point vernal a ainsi reculé de la constellation du Taureau (vers il y a 6000 ans) à celle du Bélier (vers il y a 4000 ans), et de la constellation du Bélier à celle des Poissons (vers il y a 2000 ans). Selon certains, nous sommes déjà dans l'Ere du Verseau; dans son livre L'Ere du Verseau, Jean Sendy fixe par exemple le début de cette ère à 1950. En revanche, selon M. Max Duval, qui se base sur la longitude écliptique de l'étoile Régulus, l'humanité doit entrer dans l'Ere du Verseau en l'an 2012. Tout ce qu'on sait, c'est qu'il faut un peu moins de 260 siècles au point vernal pour faire le tour du zodiaque. De toute façon, il est impossible de déterminer exactement les dates précises des ères astrologiques: le mouvement de passage d'une ère à une autre est progressif, et ne s'opère pas d'un coup, comme si l'on passait la douane à une frontière.
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