Mont d'Arrée

Le mont Saint Michel vu de l'Ouest en automne. les tourbières sont à sec, ou cachées

 

Les monts d'Arrée séparent le finistère. Le pays du centre Bretagne se trouve à l'Ouest, au Sud c'est le pays de Quimper, à l'est le pays de Brest, et au Nord le pays de Saint Malo. Par beau temps, à l'Ouest des monts d'Arrée, on peut voir le pays du Léon s'étendre jusqu'à la Mer. Arrée est une orthographe du nom de la déesse mère Armoricaine Ahès. Elle est la fille de Gradlon, personnage mythologique repris par l'église. On le trouve siegeant fièrement en haut de la cathédrale de Quimper. Il est représenté à cheval, comme un cavalier à l'anguipède. Gradlon est connu comme le fondateur de la légendaire ville d'Ys. dans le centre Bretagne, on trouve souvent des statues de saints décapités sur les églises. C'est le souvenir de la titanomachie. A Carhaix-Plouguer, Saint Trémeur brandit fièrement sa tête de sa main gauche en haut de la porte de l'église. Il est encadré de deux anges messagers, qui eux aussi, tiennent leur tête dans leur mains.Saint Michel de Braspart, ou Ménès Kronan, est l'emplacement du dernier combat des soldats grecs protégés par Zeus contre le peuple des géants protégés par taramis, le Lug, le Thor Armoricain. 

Les monts d’Arrée

( Source Wikipédia entre autres )

 

Les monts d'Arrée sont un massif montagneux ancien de la Bretagne occidentale faisant partie du massif armoricain. Composés de roches sédimentaires et métamorphiques datant du Paléozoïque, ils marquaient la limite des évêchés de Cornouaille et de Léon. Leur paysage est très proche de ceux de l'Irlande et du Pays de Galles, avec ses rocs qui émergent de la végétation constituée principalement de landes, qui est typique de l'Argoat.

C'est le cœur même de la « Bretagne bretonnante » ou Basse-Bretagne (Breiz-Izel en breton) avec ses traditions, ses légendes, son écosystème préservé. Les monts d'Arrée font partie du parc naturel régional d'Armorique créé en 1969. Les monts d'Arrée sont situés dans le département du Finistère, principalement sur les communes de Berrien, Botmeur, Brennilis, Commana, Huelgoat, La Feuillée, Le Cloître-Saint-Thégonnec, Loqueffret, Plounéour-Ménez, Saint-Rivoal et Sizun. La communauté de communes des Monts d'Arrée regroupe quant à elle les communes de Berrien et Huelgoat, ainsi que Bolazec, Locmaria-Berrien et Scrignac

Le mont Saint-Michel de Brasparts (Ménez-Mikel en breton) est l'un des sommets de la chaîne des Monts d'Arrée située en Bretagne sur la commune de Saint-Rivoal (Finistère). Il fait partie du parc naturel régional d'Armorique et domine la cuvette du marais du Yeun Elez. Il culmine à 381 mètres d'altitude et sur son sommet se trouve la chapelle Saint-Michel datant du XVIIe siècle.

La chapelle est posée sur le mont Saint Michel

La chapelle sommitale du mont Saint-Michel de Brasparts a succédé, semble-t-il, à un ancien temple celte voué au culte du soleil. Jacques Cambry écrit : « Sur le point le plus élevé des montagnes d’Arès, à près de deux lieues de La Feuillée, est une chapelle antique, consacrée sans doute au Soleil, dans les temps les plus reculés, comme le rocher de Tombelène en Normandie, comme le mont Penninus, comme tous les hauts lieux : c’est à présent saint Michel qu’on y révère. Dans les belles nuits, on le voit quelquefois déployer ses ailes d’or et d’azur, et disparaître dans les airs.

Le lac de Brennilis à l'Est du Mont Saint Michel

Le Yeun Elez est une large dépression située au cœur des Monts d'Arrée, en Bretagne. Ancienne zone de marécage, ce qui alimentait les légendes et fournissait avec la tourbe un source de revenus non négligeable, le Yeun Elez est depuis les années 1930 majoritairement occupé par le Réservoir de Saint-Michel, lac artificiel créé pour alimenter une centrale électrique. Zone naturelle classée, le tourisme y est cependant encore peu développé.

Taillée dans un noyau granitique de forme ovoïde, témoin d'une pénéplanation très ancienne à l'ère primaire suivie d'un resoulèvement à l'ère secondaire, contrecoup des plissements pyrénéene et alpin, cette dépression est cernée sur trois côtés par des Roc'hs ( Mont Saint-Michel de Brasparts , Ménez Kador , Roc'h Trevezel, Roc'h Trédudon) et ouverte vers l'est. Son altitude est d'environ 250 mètres.

Le légendaire local situait au cœur des tourbières un marais sans fond, le Youdig, l'une des portes des enfers : « On dirait, en été, une steppe sans limites, aux nuances aussi changeantes que celles de la mer. On y marche sur un terrain élastique, tressé d’herbes, de bruyères, de jonc. A mesure qu’on avance, le terrain se fait de moins en moins solide sous les pieds : bientôt on enfonce dans l’eau jusqu’à mi-jambes et, lorsqu’on arrive au cœur du Yeun, on se trouve devant une plaque verdâtre, d’un abord dangereux et de mine traîtresse, dont les gens du pays prétendent qu’on n’a jamais pu sonder la profondeur. C’est la porte des ténèbres, le vestibule sinistre de l’inconnu, le trou béant par lequel on précipite les « conjurés ». Cette flaque est appelée le Youdig (la petite bouillie) : parfois son eau se met à bouillir. Malheur à qui s’y pencherait à cet instant : il serait saisi, entraîné, englouti par les puissances invisibles ».

Le mont Saint Michel de Braspart vu de l'Ouest. Cet endroit est recouvert d'ajoncs, de bruyères, de fougères, et est parsemé de tourbières ou d'étendue d'eau dangereuses pour les randonneurs peu éclairés

Cette croyance s'explique probablement par les phénomènes naturels constatés par les Anciens: feu follet, feux de tourbe « spontanés » (provoqués en fait par la foudre qui mettait le feu à la végétation recouvrant la tourbe) durant plusieurs mois et que seul un épisode pluvieux important parvenait à éteindre (en 1917 par exemple, une énorme étendue du marais fut la proie des flammes, mais d'autres incendies de longue durée se sont produits en 1926 par exemple, ou plus récemment en 1968) ; disparition inexpliquée de personnes qui s'embourbaient dans le marais après s'y être perdues en raison du brouillard qui recouvre fréquemment la région ou tombaient dans le trou d'une ancienne tourbière. On entendait même les démons hurler la nuit : les ornithologues soupçonnent que les légendes concernant les hurlements sortant des « Portes de l’enfer », situées dans le Yeun Elez, s’expliqueraient par la présence à l’époque de butors (butor étoilé). Cet oiseau de la famille des hérons a un chant particulièrement sonore de corne de brume à l’époque de la reproduction et sa présence est attestée, mais par un seul témoignage crédible, dans le Finistère au XIXe siècle.

L'Ankou semble être un héritage de la mythologie celtique, et plus précisément du Dieu-père dont la fonction est la perpétuation des cycles vitaux, comme la naissance et la mort, les saisons ou le cycle jour nuit. Bien qu'on lui attribue désormais la faux ou la pique, son arme canonique est le mell benniget ((br) maillet béni). Tout indique sa proximité avec le dieu gaulois Sucellos et le dieu irlandais Eochaid Ollathair, ou Dagda, qui tuent et donnent la vie avec leur arme, maillet ou massue. L'Ankou est une figure panbrittonique de cette fonction, et est appelé Anghau au Pays de Galles et Ancow en Cornouailles. Sa fonction a par la suite été réduite à la seule Mort

 

L'Ankou demeure dans les monts d'Arrée quand il ne travaille pas

Il ne représente pas la Mort en elle-même, mais son serviteur : son rôle est de collecter dans sa charrette grinçante (karr an Ankoù, karrigell an Ankoù, karrik an Ankoù) les âmes des défunts récents. Remplissant ainsi un rôle de "passeur d'âmes", l'Ankou est à considérer comme une entité psychopompe. Lorsqu'un vivant entend le bruit de la charrette (wig ha wag !), c'est qu'il (ou selon une autre version, quelqu'un de son entourage) ne va pas tarder à passer de vie à trépas. On dit aussi que celui qui aperçoit l'Ankou meurt dans l'année.

Voici comment le décrit Anatole Le Braz dans son recueil de légendes La Légende de la Mort :

« L'Ankou est l'ouvrier de la mort (oberour ar maro).

Le dernier mort de l'année, dans chaque paroisse, devient l'Ankou de cette paroisse pour l'année suivante. Quand il y a eu, dans l'année, plus de décès que d'habitude, on dit en parlant de l'Ankou en fonction :

- War ma fé, heman zo eun Anko drouk. (Sur ma foi, celui-ci est un Ankou méchant.)

On dépeint l'Ankou, tantôt comme un homme très grand et très maigre, les cheveux longs et blancs, la figure ombragée d'un large feutre; tantôt sous la forme d'un squelette drapé d'un linceul, et dont la tête vire sans cesse au haut de la colonne vertébrale, ainsi qu'une girouette autour de sa tige de fer, afin qu'il puisse embrasser d'un seul coup d'oeil toute la région qu'il a mission de parcourir.

Dans l'un et l'autre cas, il tient à la main une faux. Celle-ci diffère des faux ordinaires, en ce qu'elle a le tranchant tourné en dehors. Aussi l'Ankou ne la ramène-t-il pas à lui, quand il fauche ; contrairement à ce que font les faucheurs de foin et les moissonneurs de blé, il la lance en avant. »

Ainsi l'Ankou est un être mouvant, un relais que se passent chaque année les derniers défunts de décembre. Graphiquement il est représenté comme un être sans âge, d'aspect non distinct puisque couvert par une cape, souvent noire (ou d'un linceul). Contrairement aux représentations squelettiques de la Mort, l'Ankou est la plupart du temps représenté comme un être de chair, puisqu'il a été homme un jour. Cependant, les figurations sculptées de l'Ankou de certaines églises (La Martyre) le présentent en squelette aux orbites creuses, armé d'une flèche ou d'une faux.

 

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