La fin du monde

Ophiuchus le porteur de serpents

 

Vous avez forcément déjà entendu parler du Sagittaire du Capricorne, du Verseau, des Poissons, du Bélier, du Taureau, du Gémeaux, du Cancer, du Lion, de la vierge, de la Balance et du Scorpion. Ce sont les signes du zodiaque. Dans son périple annuel, le Soleil semble passer au travers de ces constellations, une par une. Mais avez-vous entendu parler du Serpentaire ou de l’Anguipède ! Non ? Encore connu sous le nom d'Ophiuchus ou d'Asclépios ? Le médecin légendaire. Asclépios, dans la mythologie Grec, médecin de son état, aurait tué un jour un serpent et aurait eu la surprise de voir un autre serpent le ranimer avec des algues. Asclépios récupéra ce serpent miraculeux, au pouvoir de réanimer les morts. Le savoir médical d'Asclépios, n’aurait pas, par la suite, cessé de croître. Au point qu’il était maintenant capable de ressusciter les morts. Ceci inquiéta Hadès, dieu des Enfers, qui, craignant de ne plus recevoir d'âmes, convainquit son frère Zeus de foudroyer le miraculeux docteur. Zeus acceptait à contre cœur, et décrétait dans la foulée que tous les humains devraient mourir un jour. Tout le monde n’est pas dieu. Mais ! Afin d'honorer ses talents de guérisseur, Zeus le plaça, avec son serpent, dans les cieux De nos jours, le Serpentaire ne fait plus partie des signes du zodiaque. Les astrologues n’en retiennent que douze. Ils ne divisent plus le ciel de la même façon que le faisaient les anciens. Mais ! Pour

les cartes stellaires modernes, le Soleil passe par une treizième constellation, Ophiuchus, mot latin qui désigne littéralement le " porteur de serpents ". Ou l’anguipède. Ce passage du Soleil dans cette constellation a lieu entre le 30 novembre et le 17 décembre. D'un point de vue astrologique, si vous êtes né entre ces deux dates, vous n'êtes pas Sagittaire, mais du Serpentaire…! Mais le plus fantastique est ce qui se passe réellement quand le Soleil entre dans la treizième maison du zodiaque. Pendant cette période, notre planète est frappée par un vent en provenance des étoiles ! Il s'agit d’un gigantesque nuage de poussières radioactif, riche en hélium. Il traverse le système solaire en provenance de la direction du Serpentaire. La masse de notre Soleil, heureusement, concentre gravitationnellement la matière portée par ce vent en une forme conique et spiralée. La Terre est balayée par ce nuage durant les premières semaines de décembre. Mais c‘est sans danger pour la vie sur Terre, précise le physicien George Gloeckler, de l'Université du Maryland. Ce vent interstellaire est un millième de milliardième de milliardième de fois moins dense que l'atmosphère terrestre. Il n'a absolument aucune possibilité de parvenir jusqu'à la surface de notre planète. Ouf ! Ça va mieux. Cette brise est une manifestation directe de ce qui se trouve à l'extérieur de notre système Solaire. Le milieu interstellaire, le vide entre les étoiles, n'est en fait pas si vide que ça. Il est rempli de gigantesques nuages de gaz et de poussières. C'est à partir de ces nuages que se forment les étoiles et les planètes. Mais c'est aussi la destination finale de la matière constituant les étoiles lorsque ces dernières explosent.

Le système solaire est actuellement au beau milieu d'un de ces nuages. Les astronomes l'appellent le nuage interstellaire local. Le champ magnétique de notre étoile suffit à tenir à distance la plus grande partie de ce nuage, mais pas la totalité. Un peu de gaz interstellaire parvient à se faufiler, et constitue le vent qui s'écoule par la fenêtre du Serpentaire.

Le satellite ACE de la NASA, positionné au point de Lagrange directement entre la Terre et le Soleil, est idéalement situé pour étudier cette brise interstellaire. Quand la Terre passe au niveau de ce point de concentration du vent interstellaire, ACE fait de même explique Gloeckler, qui est un des scientifiques travaillant sur les données de ACE. " Nous y sommes déjà passés sept fois depuis le lancement en 1997, il y a 7 ans. "La mission de ACE est d'étudier le vent solaire, qui lui est beaucoup plus chaud que la brise interstellaire. Mais en fait il est équipé de tout ce qu'il faut pour étudier les deux. Un de ses instruments notamment, SWICS, détecte les ions d'hélium, mesure leur densité, leur température et leur direction d'écoulement. En utilisant ces mesures, et en les croisant avec celles d'autres satellites (notamment Soho et Ulysse), Gloeckler et ses collègues ont calculé les propriétés du nuage interstellaire local. Il est très chaud. Le gaz a une température de 6000°C, très proche de celle qui règne à la surface du Soleil. Il est aussi très ténu, avec une densité de 0,264 atome par centimètre cube. Aussi le champ magnétique du Soleil parvient-il très facilement à dévier ce matériau diaphane avant qu'il ne s'approche de l'orbite de Pluton. Seul un mince filet de vent stellaire 0,015 atome par centimètre cube parvient à pénétrer réellement à l'intérieur du système solaire. Un jour, il se peut que le système solaire vienne à croiser un nuage beaucoup plus massif ? Il existe en effet dans la galaxie des nuages plusieurs milliers de fois plus denses que le nuage interstellaire local. Priscilla Frisch, une astronome de l'Université de Chicago, a essayé de calculer ce qui pourrait se passer si nous nous retrouvions au milieu d'un tel nuage. Dans un article écrit pour le magazine American Scientist, elle note qu’un nuage doté d'un millier d'atomes par centimètres cube pourrait comprimer le champ magnétique solaire au point de restreindre son influence jusqu'à quelques unités astronomiques (une unité astronomique est la distance séparant la Terre du Soleil, soit 150 millions de kilomètres.) Aussi des planètes comme Saturne, Uranus, Neptune, Cérès se trouveraient elles massivement exposées aux atomes et aux molécules interstellaires. Le gaz interstellaire supplanterait même le vent solaire au niveau de l'orbite de notre planète, modifiant radicalement son environnement spatial ? Aurons nous des signes avant coureurs de la traversée d'un nuage plus dense ? Le premier pourrait être l'augmentation progressive de la densité du vent venu du Serpentaire. Ou bien un changement de direction. ACE a déjà enregistré des changements. " Nous voyons d'étranges rafales, des flux et des reflux " confirme Gloeckler. " Cependant nous ne pensons pas que ces variations tiennent à une variation de densité du milieu interstellaire ". Le Soleil lui-même en est plus probablement à l'origine. La brise d'hélium doit souffler au travers du vent solaire, plus dense, et ce dernier peut localement concentrer ou diluer la brise. Les taches solaires l'affectent également. Les radiations ultraviolet émanant des taches ionisent le vent interstellaire et modifient donc la perception que le satellite ACE peut en avoir. " Ce que nous faisons à présent " explique Gloeckler, " c'est d'essayer de comprendre comment l'activité solaire influe sur la brise interstellaire. Quand nous serons parfaitement en mesure de rendre compte de l'impact du Soleil sur la variation de flux observée, alors nous pourrons porter un diagnostic fiable sur notre éventuelle entrée à l'intérieur d'un nuage interstellaire plus dense.

ALors, qu'est-ce qui se trouve à nos portes ? Qu'est-ce qui arrive ? La réponse tient à un timide souffle, en provenance de la 13e maison du Soleil...

Ce qui est étrange c’est que l’on associe cette constellation à Asclépios : Celui qui a le pouvoir de ressusciter les morts. Comme dans la bible, où il est fait mention qu’à la fin des temps, tous les morts ressusciteront.

Je n’avais jamais imaginé que la Terre puisse un jour traverser un tel nuage. C’est effroyable de se l’imaginer.

Ne parle-t-on pas en ce moment d’une fin du monde en décembre 2012 ? Décembre ? La période du Serpentaire. De plus, avec la précession des équinoxes, ne va-t-on pas sortir de l’ère du Poisson pour rentrer dans l’ère du Verseau en 2012, à moins que l’on rentre directement dans l’ère du Serpentaire.

Si un tel gigantesque nuage parvenait à vaincre l’attraction de Jupiter, Saturne et du Soleil, et balaie la Terre, on peut craindre pour la survivance de la vie sur Terre.

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